Parce que chaque étape de notre vie est unique, je prends du plaisir à chaque marche que je franchis depuis que j'ai commencé à rêver. Chaque réussite en ouvre une porte vers une nouvelle, et chaque seconde de ma vie qui s'écoule ne passe sans penser aux avions et à mon rêve de devenir Pilote.

Quand je lis les aventures des pilotes en Afrique, j'ai l'impression d'être à leur place. C'est pourquoi, aujourd'hui, j'ai envie de partager les miennes, car on a toujours quelque chose à raconter à chaque vol. Et puis mon amour pour l'écriture m'a poussé à rendre public mes écrits; d'où l'idée de créer un blog m'est parvenu à l'esprit.

Depuis que j'ai commencé à travailler comme Pilote, je n'ai pas écrit une seule ligne. Mais je vais rattraper ce retard et mettre à jour ce blog régulièrement. Nombreux sont les mômes qui veulent devenir Pilote, mais la marche à suivre reste toutefois floue. On pense souvent qu'après le bac, il faut suffit d'intégrer une école d'aviation, et au bout de deux à trois ans on se retrouve dans le cockpit d'un Boeing. Quand les uns se réorientent après leurs études, faute de trouver un job, les autres sont prêts à voler gratuitement. Le marché de l'aviation commerciale est plus que jamais rassurant, mais pour décrocher un job, il faudra suer. "Rien ne s'acquiert dans la facilité", n'est-ce pas ?

Avant même de poursuivre mon training au Canada en 2009, mon plan était de partir voler en Afrique. Tous les autres élèves rêvaient de se retrouver aux commandes d’un avion de ligne. Pour moi, passer par l’aviation de brousse était une étape importante, de par l’expérience et la maturité que je pourrais gagner et le plaisir de voler en solo. Les pilotes que j’ai connus et qui volaient en Afrique ne sont pas prêts à oublier leur aventures. J’ai aussi envie de voler au-dessus de ces vastes terres vierges, où la lumière est très peu existante la nuit, voir les villageois se précipiter pour voir l’avion atterrir, décharger les bagages des passagers, avoir les chaussures couvertes de sable rouge, remettre les gaz parce qu’il y a un troupeau de vaches qui vient de pénétrer la piste, voir courir un chien derrière lors du décollage, faire la visite pré-vol tôt le matin au milieu de nulle part dans une piste paumée, faire un décollage court , atterrir avec un vent de travers de 25 kts, aller en ville assis à l’arrière d’un tracteur, avoir la chemise rouge à la fin du vol, rencontrer plein de gens nouveaux, se prendre en photo en vol ou encore partir avec un tee-shirt et un short dans son sac à dos. Etre Pilote est une passion ; le luxe et le confort s’oublient facilement.

Sept ans plus tard, après avoir assouvi ma soif d'aventures et voler au-dessus de ces vastes terres vierges, me voici aux commandes d'un avion de ligne dans le ciel américain. Ma chemise reste blanche à la fin de la journée mais mes pensées se recouvrent très souvent de sable rouge d'Afrique.

Briefing départ..

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